Jeudi 16 mai A.D. 2013
Les sacrements de la guérison
Instruction sur quelques questions concernant la Collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres (1997)
L'apostolat des malades
§
1. Dans ce
domaine, les fidèles non-ordonnés peuvent apporter une
collaboration précieuse. Il y a d'innombrables témoignages des œuvres et des gestes de
charité envers les malades que réalisent des personnes
non-ordonnées, soit à titre individuel soit sous des formes
d'apostolat communautaire. Cela assure une présence chrétienne de
premier ordre dans le monde de la souffrance et de la maladie. Là
où les fidèles non-ordonnés accompagnent les malades aux moments
les plus graves, leur tâche principale est de susciter le désir des
sacrements de Pénitence et des Malades, en favorisant les
dispositions des malades et en les aidant à préparer une bonne
confession sacramentelle individuelle, comme aussi à recevoir
l'Onction.
Quand ils ont recours à des sacramentaux, les fidèles non-ordonnés
veilleront à ce que ce geste ne soit pas confondu avec les
sacrements dont l'administration est réservée en propre et
exclusivement à l'évêque et au prêtre. Ceux
qui ne sont pas prêtres ne peuvent en aucun cas pratiquer des
onctions, ni avec de l'huile bénite pour le Sacrement des malades,
ni avec toute autre huile.
§
2. Pour l'administration de ce Sacrement, la législation canonique
reçoit la doctrine théologiquement certaine et la pratique
séculaire de l'Église, selon lesquelles l'unique
ministre valide en est le prêtre. Cette normative est
pleinement cohérente avec le mystère théologique signifié et
réalisé par le moyen de l'exercice du service sacerdotal.
Il
faut affirmer que le fait de réserver exclusivement au prêtre le
ministère de ce Sacrement est lié à sa relation au pardon des
péchés et à la digne réception de l'Eucharistie. Personne d'autre
ne peut remplir le rôle de ministre ordinaire ou extraordinaire de
ce sacrement, et tout geste dans cette direction constitue une
simulation du sacrement.
Jc 5, 14-15
Si l'un de vous est malade, qu'il appelle ceux qui exercent dans l'Eglise la fonction d'Anciens: ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade le Seigneur le relèvera et, s'il a commis des péchés, il recevra le pardon.
Catéchisme de l'Eglise Catholique
1420 Par les sacrements de l’initiation chrétienne, l’homme reçoit la vie nouvelle du Christ. Or, cette vie, nous la portons " en des vases d’argile " (2 Co 4, 7). Maintenant, elle est encore " cachée avec le Christ en Dieu " (Col 3, 3). Nous sommes encore dans " notre demeure terrestre " (2 Co 5, 1) soumise à la souffrance, à la maladie et à la mort. Cette vie nouvelle d’enfant de Dieu peut être affaiblie et même perdue par le péché.
1421 Le Seigneur Jésus-Christ, médecin de nos âmes et de nos corps, Lui qui a remis les péchés au paralytique et lui a rendu la santé du corps (cf. Mc 2, 1-12), a voulu que son Église continue, dans la force de l’Esprit Saint, son œuvre de guérison et de salut, même auprès de ses propres membres. C’est le but des deux sacrements de guérison : du sacrement de Pénitence et de l’Onction des malades.
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Décembre A.D. 2012
HOSPITALIERS A DESGENETTESPour le monde de la Santé, nous avons deux textes phares dans l'Evangile: la parabole du bon Samaritain (Lc 10) et la parabole du Jugement dernier (Mt 25).
La parabole du bon
Samaritain vient de fournir le titre et la substance de la dernière
lettre de Benoît XVI pour la Journée mondiale du malade le 11
février 2013: « va, et toi aussi, fais de même ». Quand
on visite les malades, on est un peu spontanément dans le rôle du
bon samaritain: en compassion et miséricorde, on se rend proche en
toute humanité, en donnant de son temps et de soi-même. Mais la
parabole est surtout, bien sûr, une figure du Christ lui-même, le
Fils de Dieu qui vient au secours de l'homme tombé aux mains des
bandits après la chute originelle. Un vitrail de Chartres, exprime
de façon splendide cette interprétation allégorique de la
parabole. Et de fait, c'est bien « poussés par la charité du
Christ » comme dit saint Paul, que nous osons nous approcher de
nos frères. « Osons », parce que la personne malade,
vulnérable, et qui souffre, appelle un immense respect: qui
sommes-nous pour les aborder et prétendre leur faire quelque bien?
La parabole du Jugement
dernier nous propose une deuxième perspective, peut-être plus
profonde encore: « j'étais malade et vous m'avez visité; ce
que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est
à moi que vous l'avez fait ». Là, le Christ ne se met plus du
côté de celui qui visite, mais du côté du malade, au point de
poser une certaine identification. Et de fait, une fois auprès de la
personne malade, nous découvrons que Jésus est là, auprès d'elle.
Il y a toujours une sorte d'appréhension avant de passer la porte
d'une chambre: qui vais-je trouver, comment serais-je reçu, quelle
attitude avoir, que dire? Et voici que cela devient tout simple dès
qu'on est en présence du malade: Jésus est bien là avec lui, comme
il l'a promis. Il est Seigneur, face à la maladie, et doux et humble
avec ceux qu'il aime.
On comprend alors
pourquoi les hospitaliers disent souvent qu'ils reçoivent beaucoup
plus qu'ils ne donnent! Et bien sûr, comment en serait-il autrement?
Etre comme traversé par la miséricorde même de Jésus, lorsqu'on
va visiter les malades; et en même temps le percevoir lui-même
auprès d'eux et pour ainsi dire en eux et devenu eux, tellement il
se donne à l'homme dans son malheur. C'est une immense lumière, une
magnifique espérance, qu'on n'aurait jamais imaginé trouver
précisément là.
Voilà pourquoi il ne
faut pas hésiter à parler très vite de Jésus, de la foi et des
sacrements, avec la personne malade. Les malades sont visités par
plein de gens très professionnels ou simplement humains qui leur
prodiguent soins et services. Mais lorsqu'un visiteur de l'aumônerie
catholique vient les voir, c'est Dieu qui passe. N'attendons pas que
cela vienne d'abord d'eux: nous n'imaginons pas la difficulté pour
un malade à l'hôpital, ou pour ses proches, entre stress,
faiblesse, angoisse, souffrance, -ils ne s'appartiennent plus et tout
le monde dispose d'eux- non seulement de penser à Dieu, mais de
savoir s'il y a l'aumônerie, de prendre contact, puis de réfléchir
encore aux sacrements, pour demander finalement l'onction des malades
ou même la communion.
C'est donc à nous de
leur en parler en toute simplicité pour les aider, et leur proposer
que le prêtre vienne pour cela, s'ils le désirent. Ce n'est pas
incongru, au contraire: on l'a dit, il y a un tel mystère du Christ
auprès des malades, une telle grâce du bon samaritain, devenu aussi
l'homme des douleurs souffrant avec ceux qui souffrent. Le Christ qui
vient à la rencontre du Christ, comme disait saint Augustin!Les
sacrements y ont tout à fait leur place, de plein droit:
l'Eucharistie, et les deux sacrements de guérison, Pénitence et
Onction des malades, font des merveilles, dans une totale simplicité.
Aum Guy
Vandevelde
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